Royaume des Mystiques
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 Sombre Folies

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psycker

psycker


Nombre de messages : 9
Date d'inscription : 11/05/2007

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MessageSujet: Sombre Folies   Sombre Folies Icon_minitimeVen 11 Mai 2007, 22:37

Loin au nord de Ganareth, dans les terres froides et inhospitalières du Royaume d’Agnar, sinuant entre les collines escarpées et froides des Monts Gelés, l’elfe-noir, enroulé dans un lourd manteau sombre, cheminait péniblement, chaque pas s’enfonçant une neige qui lui arrivait aux genoux, en se protégeant la face de l’agression mordante du blizzard qui soufflait depuis trois Djay. Régulièrement, il s’arrêtait et semblait arracher un morceau de ses vêtements, puis en jetait un autre au sol. Quand on y regardait de plus près, on remarquait que ces tissus étaient imbibés de sang. Puis l’elfe sombre reprenait sa marche, sans jamais regarder derrière lui. Si la tempête de neige ralentissait ses pas, elle lui permettait au moins de voyager quand Sol était dans le ciel sans lui blesser les yeux. Ainsi, au lieu d’attendre qu’une dague glisse sur sa gorge endormie dans une caverne quelconque, il gardait son destin en main en pouvant progresser de jour en jour.Car des poursuivants ne lui feraient aucun cadeau. Alors que le blizzard semblait s’essouffler, il trouva enfin une cavité où il pourrait se reposer en toute sécurité. Quelques temps avant, il avait bien remarqué une grotte spacieuse et à l’abri, mais elle s’était révélée trop parfaite pour ne pas en profiter. Profitant de ce court répit, l’elfe-noir se reposa un Hor dans sa cachette de fortune. Il ne dormit pas vraiment, sans cesse tourmenté par les mêmes images, les même visages. Tantôt il s’agissait des ses innocentes victimes, dont le seul crime était d’appartenir à la race des elfes pâles, tantôt c’était ceux qu’il avait laissé derrière lui, les abandonnant à leur propre destinée, tandis que lui avait fui pour poursuivre ses propres chimères et ses pires cauchemars, afin de laver les fautes qu’il avait faites et de ne plus penser à eux. Des fois, il lui semblait que leurs voix lui parlaient… Ireth, TrolKabu et tous les autres… ainsi que Dae, sa chère Dae… Puis il se réveillait, les yeux pleins de larmes. Une présence, plus lointaine, le réconfortait alors. Une petite fille qui lui disait de se relever, d’avancer. L’elfe-noir s’éveilla complètement, s’essuya les yeux, regarda autour de lui et se leva en s’étirant, puis il enleva son manteau et, d’un fourreau caché dans son dos, sortit une longue lame à deux-mains et s’en alla silencieusement dans la nuit. Un étrange sourire était dessiné sur son visage et ses yeux étaient brillants de folie dans la nuit silencieuse. Dans le ciel, la moitié de lune sombre flottait, sous la constellation du Faucheur.

Dans la cavernes, la petite troupe s’organisa rapidement pour se reposer au plus vite. Ils étaient sept. Un brave et un nain, apparemment deux combattants, se placèrent à l’entrée de la grotte pour un tour de garde, un elfe-des-bois, transi de froid, tenta d’allumer un feu avec des brindilles de bois mort ramassé au fil de leur traque, deux hauts-elfes, un mâle et une femelle, préparèrent un repas basique, tandis qu’un autre nain et une gnome rangeaient les sacs et vérifiait les armes. Un dernier haut-elfe, quand à lui, s’était dirigé au fond de la caverne et semblait prier. Le haut-elfe mâle s’adressa à sa camarade. « Crois-tu que Rosen’Heb tiendra le coup ? Il me semble trop en colère pour garder des idées claires et chasser cette ordure en tout maîtrise de lui-même…
— Ne t’inquiète pas, nous n’avons qu’à le conduire face à lui, et il sera alors en mesure d‘appliquer la peine qu’encourt ce maudit cœur noir.
— Puisses-tu dire vrai, ma sœur. Mais je crains que la vengeance ne soit pas le meilleur des sentiments pour poursuivre cet assassin. Il est fou, dit-on… Et il n’a pas peur de mourir. Il frappe vite et fort, et ses lames filent comme la lumière !
— Et nous sommes sept, petit frère. »

Un silence lourd tomba dans la grotte. Ils mangèrent, toujours en silence, puis le brave et le nain regagnèrent leur poste, alors que les autres s’allongèrent et s’endormirent, exténué par la lente progression qu’ils subissaient depuis trois Djay dans cette région hostiles. Il n’abandonneraient pas, car ils avaient tous juré de tuer l’auteur des assassinats de dignitaires hauts-elfes, ou de ne pas revenir. Après un Hor, le brave et le nain, épuisé, réveillèrent le couple d’elfes à la peau pâle, qui prirent leur tour de garde, et s’endormirent aussitôt. La femelle scruta le ciel un instant et réprima une grimace. « Les cieux ne sont pas de notre côté ce Nokt… ». Puis un lord silence se mit à régner, seulement troublé par les sifflements glaciaux du vent du nord.

Un cri de rage impuissante réveilla brutalement le groupe. Tout-de-suite, tous se dressèrent et se mirent en position de combat. Tous, sauf le couple de haut-elfe, dont les corps gisaient près de l’entrée de la grotte, tout deux égorgés, les tripes à l’air, libérées par un triangle de peau arraché à l’aide d’une dague. L’elfe pâle restant se tenait devant eux, les poing serré. Alors que le reste du groupe s’approchait, l’air sembla changer de substance et se fit plus lourd. Tous, sauf le haut-elfe paladin, restèrent figés, sentant une transpiration aigre dégouliner de leurs pores tandis que les battements de leur cœur s’accéléraient. Lentement, ils se mirent à reculer vers le fond de la grotte. Le paladin dressa son bouclier devant lui et tendit son épée en l’air. « Je te tuerai ! Viens ici, lâche ! ».

« Mais je suis là » répondit une voix douce et calme. Aussitôt, le haut-elfe leva les yeux, juste à temps pour voir un elfe-noir lui tomber dessus. La longue lame s’enfonça dans la bouche du haut-elfe qui, lâchant son épée et son bouclier, se mit à gesticuler des bras. L’elfe au visage sombre recula de quelques pas et regarda le spectacle, amusé. Le paladin tomba à genoux et se mit à gargouiller. Lentement, l’elfe-noir s’approcha de lui et retira vivement sa lame, fit un mouvement en demi-cercle et trancha la tête de sa victime, qu’il ramassa et, grâce à ses longs cheveux blonds, attacha à sa ceinture. Celui-ci est pour moi, et non pour toi, Mon Faucheur ». Enfin, après s’être nettoyé les mains avec de la neige, qui devint pourpre entre ses doigts, il lança un regard haineux au fond de la grotte. Les quatre survivants, toujours sous l’effet du sort de peur, ne bougèrent pas. « Rentrez chez vous. Partez… Laissez-moi errer ici. Dites à vos maître que je ne sévirai plus, à moins que l’on m’y force… » Et, profitant de la duré du sort infligé, l’elfe-noir s’enfuit à toutes jambes. Une fois remis, les quatre membres restants du groupe récupérèrent les cadavres et prirent la direction de leurs terres verdoyantes, sûr qu’une expédition plus conséquente reviendrait traquer l’assassin noir. Un Djay, son corps serait pendu dans la cour du château du Duc, père des deux jeunes hauts-elfes offerts à Agnar et frère du troisième.


*******

Loin au nord de Ganareth, dans les terres froides et inhospitalières du Royaume d’Agnar, sinuant entre les collines escarpées et froides des Monts Gelés, l’elfe-noir, enroulé dans un lourd manteau sombre, chemine péniblement, chaque pas s’enfonçant une neige qui lui arrive aux genoux, en se protégeant la face de l’agression brûlante du soleil qui brille dans un ciel sans nuage. Avançant sans savoir où il va, il sait qu’il laisse à jamais toute civilisation derrière lui. Pour la première fois depuis des Centi, il éprouve des regrets. Pour ses victimes, pour Goetia, qu’il n’a jamais revue, pour Saphine, qu’il a tant fait souffrir, pour Iriel, qu’il n’a pas su protéger, pour TrolKabu, qu’il a trahi si souvent et qui lui est resté si fidèle, pour Ireth, qu’il n’a pu aider pendant son périple, pour Torwen, enfermé dans ses grottes pour cinq milles nouvelles années, pour les amis de la Confréries des Terres-Noires et des membres de ses guildes, qu’il n’aidera pas dans leur quête d’un nouveau monde, Dark, puissant et libre… Pour elle, Dae, qui lui avait enfin dit « oui », puis avait sombré dans un sommeil sans fin. L’elfe-noir s’arrête et lève le bras au ciel. « Tout cela est de ta faute, Manchot Unique ! Tant de morts, pour si peu de vies ! ». Puis il tombe à genou, ses mains sur son visage. « Il n’y aura pas de doux foyer au Royaume de Calder… jamais… ».

Soudain, des bruits de pas. Ils n’ont rien d’humanoïdes. Un grognement, pas très éloigné. Vivement, l’elfe-noir se redresse et dégaine sa lame. Là, à quelques centaines de mètres, son regard planté dans le sien, prêt à lui foncer dessus, un Juggernauth l’observe. Un frisson parcours l’échine de l’elfe à la peau sombre. Aussitôt, il fait demi-tour et se met à courir aussi vite que le lui permet la neige. Il fonce droit devant lui, les yeux fermé à cause de Sol, ne sachant quel obstacle se dressait devant lui. Le sol semble trembler sous ses pieds. Il le sent, le Juggernauth l’a pris en chasse. Un froid glaçant perce la peau de l’elfe de mille aiguilles. Un moment, il pense à se cacher, mais il se souvient que ces grosses bestioles voient les sources de chaleur et ne s’arrêtent que lorsqu’elles disparaissent.

Fuir ne sert à rien, à part à perdre des forces. L’elfe-noir s’arrête et se tourne face au Juggernauth, tend sa lame vers lui et se cale les pieds au sol, prêt au choc. « Ainsi, la Déesse Aveugle a décidé de se venger ? Enfin, après tous ces Yano, elle daigne me faire ravaler mon mépris d’elle ! ». Ses défenses tendues vers l’avant, le monstre issu de Daemonia charge. L’elfe-noir a juste le temps d’abattre sa lame vers la tête du monstre, et c’est le choc.

L’elfe-noir ouvre les yeux, péniblement. Du sang et des cheveux emmêlés lui masque la vue. Il a mal. Le Juggernauth gît devant lui, mort, allongé sur le côté. « Je t’ai eu ! Je n’en reviens pas ». Puis le visage de l’elfe se crispe. Une vive douleur lui parcourt le corps. Dans un vain effort, il tente de se dresser, mais le corps de la bestiole l’en empêche. En se tordant un peu, ce qui lui fait encore plus mal, il arrive à dégager les mèches de cheveux qui lui masquent la vue. Il voit alors pourquoi il ne peut se lever. Une défense du Juggernauth est planté dans son ventre, ressortant de l’autre côté. Un rire faible et dépité s’échappe de ses lèvres, ce qui a pour conséquence de le faire tousser et cracher du sang. « Cette mort va me faire souffrir, j’en ai bien peur… Et je ne sais même plus à quelle fontaine je vais ressusciter… Quel comble, pour moi qui meurt si souvent, ces derniers temps… ». La douleur augmente. Il tente de se dégager, sans parvenir à aucun résultat. Pour terminer, au prix de mille souffrance, il réussit à sortir sa dague. Il regarde la lame courte un instant puis, sans hésiter, se la plante dans le cœur.

Commence alors ce voyage qu’il a si souvent fait. Il sait qu’il devra à Agnar le prix de cette mort stupide, mais il a appris, depuis le temps, à ne plus le craindre. La colère de Shakaar est bien pire. Il emprunte le tunnel sombre, froid et silencieux et arrive devant ce qu’il appelle l’autel. Alors qu’il se prépare à sombrer dans le tunnel de lumière brûlante, pire expérience qu’il connaisse, il se sent soudain soulevé. Etrange. Lentement, il monte vers les cieux. Regardant devant lui, il voit Sol, plus grand qu’à l’ordinaire. Il a le réflexe de se mettre la main devant les yeux mais, à sa grande surprise, il constate que cette lumière ne lui brûle pas les yeux. Ravi, il regarde Sol en face, soudain remplit d’une confiance aveugle. A ses côtés, il ressent une présence. Ce qui paraît être un Juggernauth lui sourit, et l’elfe-noir lui rend ce sourire. Près d’eux, des entités viennent à leur rencontre et les accueillent, l’air ravie de les. Maam enlace l’elfe à la peau sombre et le prend par la main pour le guider. Au loin, des rires d’enfants heureux retentissent.

Alors que le Juggernauth s’en va dans une direction, l’elfe-noir, toujours accompagné par Maam, en prend un autre. Ils se font au revoir et se savent mutuellement pardonnés. A l’approche d’une grande ville à la beauté triste, l’entité de mammifères lâche la main de l’elfe et lui montre une grande place où dix milles êtres équipés d’armures dorées et de magnifiques armes attendent de pouvoir monter sur un char gigantesque qui attend près de l’esplanade. Parmi les troupes présentes, certains se retournent. Des braves, des elfes de toutes races, des nains, des hommes… Tous sourient au nouvel arrivant, qui leur rend leur sourire. Une silhouette sombre s’approche de lui. Sans hésitation, l’elfe sait qu’il s’agit de Morlach, mais il ne ressent aucune crainte. L’immortel l’observe un moment, puis il lui tend une armure dorée et une lame à deux-mains. « Sadra, sois le bienvenu parmi ceux qui ont compris le dessein de Gothar, parmi ceux qui ont quitté Ganareth et qui vont maintenant se battre en son nom, au delà des Voiles du Néant, pour qu’il regagne un Djay sa place… ». Et l’elfe-noir, sans un mot, prend ses affaires, s’équipe et va prendre place dans l’une des colonne. A côté de lui, un haut-elfe lui sourit, et Sadra le lui rend.


FIN
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Elfannce

Elfannce


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Date d'inscription : 23/05/2007

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MessageSujet: Re: Sombre Folies   Sombre Folies Icon_minitimeDim 03 Juin 2007, 16:38

C'est beau ^^.
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